Ce qui nous meut
Une manifestation consacrée au cinéma trascendant, dans l’ensemble de ses acceptions, y compris la dimension spirituelle, philosophique, anthropologique, psychologique, scientifique et du cinéma poétique.
Parce que le spirituel dans l’homme et dans le monde, encore que dans le ressenti il puisse parfois être indicible et c’est en cela que l’art cinématographique présente certains avantages et une grande responsabilité.
Cinémystique en tant qu’espace-temps ouvert, avec peu de restrictions pour participer, laisse aux auteurs une grande liberté pour leur propositions: nous acceptons tous les formats, durées, nationalités, années de production, etc.
Un refuge au niveau international pour les œuvres cinématographiques qui cherchent à approcher par le sujet ou par la technique le grand mystère de la représentation du monde, dans l’art et dans l’homme. Sans dogmes, dans une perspective individuelle ou collective, à partir de la foi mais aussi de l’agnosticisme, de la spiritualité athée et du scientisme.
Le regard des cinéastes,dans toute sa diversité socio-culturelle, accueillant avec grand intérêt tout film produit de la découverte personnelle, de la recherche ou de l’expérimentation, de l’inspiration et du travail, de la révélation et de l’introspection de ses auteurs. Le quotidien, l’extase et la disparité comme structure pour créer la profondeur dans le traitement cinématographique.
La mystique et l’ascétisme dans la production cinématographique représentent peut-être un état plus absolu que d’autres, puisqu’on pourra toujours faire un cinéma à plus grand budget et d’une complexité technique croissante, mais il est parfois impossible de réaliser un film plus modeste et simple dans le matériel, et cependant c’est bien la question, simple et universelle à la fois.
Cinématographies de l’impermanence, du toujours, du cinéma «amateur» (dans le sens d’aimer), des réalisateurs caractérisés non seulement par ce qu’ils montrent et par la manière dont ils le montrent à l’écran, mais aussi par ce qu’ils décident de ne pas dévoiler, d’éviter (dans la technique comme dans le sujet), attentifs à l’inaction, à l’inénarrable, à travers des expériences artistiques aussi miraculeuses que proches.
Ce qui apparaît et disparaît, l’émergence de topologies, en matière et en conscience, et leur invisibilité ou extinction ultérieure. Les environs séquentiels du vide, de la matière et du temps. Les creux du discours, si éloquents, parlent à chacun différemment. Absence et miracle: la Mystique comme une possible cohabitation.
Depuis 2014 le siège principal du Festival Cinemistique se situe dans l'édifice (monument historique) de La Corrala de Santiago , appartenant à l'Université de Grenade, où ont lieu la plus grande partie des projections et colloques du festival.
Nous sommes une petite équipe composée par Elena Gómez García (historienne de l'art), Eva Bellón (artiste et graphiste), Miguel Ángel Sáez (ingénieur de télécommunications) et Manuel Polls Pelaz (directeur d'Arte7 Cinemateca).
La communication et la promotion sont également soutenues par d'autres membres et sympathisants de l'Association Guadalcine.
La fondation et direction du concours Cinemística est assurée par Manuel Polls Pelaz, qui aime à se définir comme «cinehasta» (dans le sens de l'impermanence: un pèlerin cinématographique), propriétaire de la société de production 2Angeles Films. Il a été auparavant le fondateur et directeur (1993-1996) du festival de cinéma L'Alternativa à Barcelone, le président de Fundación La Jungla qui organisait le Marché du Cinéma Européen de Barcelone (1997-1999) et directeur à la même époque du festival NET (Nouveaux Talents Européens), qui faisait partie du célèbre Festival Grec de l'été à Barcelone.
Établi à Grenade depuis l'année 2002, il fonde l'Association Guadalcine qu'il préside encore et dirige le ciné-club itinérant «La Cueva del Ojo» ( «La caverne de l'œil» ) qui organise régulièrement des séances dans plusieurs facultés de l'Université de Grenade, Cadix, Séville, Cordoue et Malaga.
Depuis l'été 2013 Manuel Polls assume la direction d'Arte7 Cinemateca de Granada, société organisatrice du festival Cinemística.
Depuis 2017, il dirige le Laboratoire cinématographique de l'École Technique d'Architecture de l'Université de Grenade.
Cinemística est né dans la ville mythique de Grenade en Espagne, frontière entre l'Orient et l'Occident dans la représentation intérieure du monde. Un creux dans l'espace-temps et la mémoire des civilisations, entre la loupe et l'aimant, patrie intemporelle de poètes et alchimistes de tous les arts et croyances.
Vous pouvez nous rencontrer à Arte7 Cinemateca, Plaza Campo del Príncipe 1, bajo-izq., 18009 Granada (Espagne).
Du 7 au 24 NOVEMBRE 2024
SIÈGE PRINCIPALE
SPONSOR
COLLABORE
Même si le chiffre 10 pourrait nous inviter à considérer l'actuelle édition 2024 comme un anniversaire exceptionnel (ce qui est le cas, du moins en raison du caractère improbable de la continuité du festival), chez Cinemística nous préférons éviter tout sentiment de complaisance et continuer pour nous occuper, sans plus tarder, de l'état actuel du cinéma, du merveilleux cinéma anthropologique, du cinéma libre, du cinéma réalité, du cinématographe tourné directement et de manière critique vers les frontières du monde extérieur et intérieur.
Ainsi, en plus des sections compétitives habituelles de Cinemística (1), Cinéma anthropologique (2), Écoles de cinéma (3) et Cinéma pour enfants (4), comme chaque année, une section compétitive spéciale est proposée, cette fois sous le thème : Mythes , Rites et quotidien (5).
La vie quotidienne n'est pas dénuée, lorsqu'elle est consciente, d'une infinie diversité de procédures formelles répétitives, de rites, souvent étonnants, liés consciemment ou inconsciemment à l'imagerie et à la symbolique personnelle et collective des mythes. Nous ne parlerons de mythologies que lorsque les mythes sont contraignants pour une certaine société.
Éloge de la diversité, certaines choses du quotidien sont admirées, d’autres tolérées, et certains sont contraints de résister en se cachant, par une logique de survie. Ce fut par exemple le cas des Maures de Grenade au XVIe siècle. Aujourd’hui, près de 500 ans plus tard, il existe malheureusement encore des conflits similaires dans notre monde, si possible encore plus douloureux car anachroniques et absurdes.
Habitué de la dystopie, dans nos sociétés occidentales l'usage des réseaux sociaux configure un quotidien aussi faux qu'hégémonique et actuel, dans une mosaïque souvent agressive et perverse de banalités voyeuristes, qui rappellent Georges Perec, lorsqu'en 1978 il évoqué dans son roman « La vie : Mode d'emploi » : « J'imagine un immeuble parisien dont la façade a disparu (...) pour que, de la mezzanine aux combles, toutes les pièces en face soient visibles instantanément et simultanément."
Déjà en 1944 Georges Bernanos parlait de la dictature de la technologie, et notre cinéaste admiré Jean-Marie Straub, que nous avons honoré lors de la dernière édition du festival, consacrait à ce sujet son dernier film : « La France contre les robots » (2017).
Que faire alors face à la pression de la proposition médiatique dominante qui, sous l'apparente innocence du téléchargement continu et obligatoire d'applications, inclut la soumission quotidienne de l'humanité à une dictature renouvelée et globale de la technologie ?
Peut-être vaut-il la peine de considérer aujourd'hui l'importance accrue de la vie quotidienne révolutionnaire, comme une rébellion quotidienne silencieuse menée par l'individu. Par chaque individu, par les gens, chacun pour ses propres raisons et avec son style personnel, avec audace, discrétion et diverses espiègleries. Ces micro-révolutions intimes, même secrètes (ce sont les meilleures), lorsqu'elles sont exercées rituellement et quotidiennement, peuvent transmettre un respect, une vérité et une attention profonde au réel le plus proche, à ce qui est proche d'un point de vue opérationnel, sans perdre le sens holistique de l'universel.
Le fait que le film de Chantal Akermann « Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles » (1976), mettant en scène le quotidien d'une mère prostituée, ait récemment été primé par l'une des associations de critiques de cinéma les plus influentes au monde (Sight & Sound), comme le meilleur film de l’histoire, doit être considéré comme un indicateur du sentiment collectif de nécessaire retour cinématographique au quotidien et à ses rituels. Une option louable de notre point de vue, confronté par chimérique à celui de la consommation dominante et insatiable d’excentricités audiovisuelles.
Dans l'histoire du cinéma ethnographique, l'attention portée aux rituels, aux mythes et à la vie quotidienne a toujours permis, tant d'un point de vue anthropologique que simplement humain, un potentiel de créativité artistique dans le regard du cinéaste. L'anthropologue et père du « cinéma-vérité » Jean Rouch, dans sa « Chronique d'un été » (1961), proposait avec Edgar Morin qu'une telle ethnographie pouvait éviter la tentation du sentiment exotique et colonial, pour se situer de manière très intéressante dans notre propre pays. contexte social urbain, dans notre apparente normalité.
Le dispositif de projection collective de films, à lui seul, constitue sans doute le dernier grand rite occidental, à l'impunité en voie d'extinction : Un groupe de spectateurs, inconnus les uns des autres, se rassemblent dans une salle obscure, en silence. Bientôt un rayon de lumière passe au-dessus d'eux, dans l'espace tantrique de la salle de cinéma, au-dessus de leurs têtes : c'est alors que ladite lumière projette sur une toile, d'abord blanche et qui quelles que soient ses dimensions deviendra immense, les rêves d'un démiurge. (le cinéaste) devient réalité. Après ce rituel collectif (avec ou sans discussion de type cinéma-forum), tous les participants retourneront vers le monde extérieur, que nous trouverons peut-être modifié, puisque nous aussi.
Il faut aussi rappeler ici que la vie quotidienne est l'une des étapes décrites par l'ouvrage référentiel de Paul Schrader (1974) sur le style du cinéma transcendantal chez Ozu, Bresson et Dreyer. Un quotidien qui nous parle et nous interroge, et même surprend, dans le même sens que nous disait l'alchimiste du cinéma grenadin Val del Omar en 1954, lorsqu'il affirmait que « l'extraordinaire se trouve dans l'ordinaire »..
Pour toutes ces raisons et d'autres que nous découvrirons au cours du développement du festival, en ce 2024 Cinemística choisit de se placer à l'arrière de l'avant-garde cinématographique du cadre des festivals internationaux, un peu dans le sens où Alice Letoulat a récemment mis en lumière dans son étude « Archaïsme et impureté » (2022) sur le cinéma de Paradjanvov (cette année c'est son centenaire), Pasolini et Oliveira.
Une arrière-garde passionnante car, sans cesser d'appartenir à notre monde/époque, par définition avant-gardiste, nous ne souhaitons pas participer à son actualité dévorante, mais plutôt vivre un peu arriéré, dans l'innocence de l'enfance, et dans celui d'un monde en voie de disparition, qu'il faut tenter de retenir et d'exprimer poétiquement. Comme disait Sartre à propos de Baudelaire : « Avancez le plus possible en reculant, sur la banquette arrière d'une voiture qui nous emmène, en essayant de fixer notre regard d'avant en arrière, sur la route qui nous éloigne. »
Même si par convention académique on nous enseigne qu'il y a eu un « passage du mythe au logos », le mythe n'a jamais quitté et continue d'accompagner les êtres humains. La convention selon laquelle la Philosophie est née du « passage du mythe au logos » implique un point de vue eurocentrique sur ce qui est considéré comme rationnel, qui a imprégné toute la pensée occidentale avec des conséquences tragiques pour d’autres cultures. Cependant, d'une certaine manière, les mythes continuent de nous fasciner au-delà d'une vie mécanisée et commercialisée à l'extrême, avec un certain caractère balsamique qui réconforte et connecte avec cette part humaine des passions, des rêves, des désirs, de la fantaisie, du mystère, du mystique, du inexplicable ou indicible de l’histoire existentielle.
Nous vous invitons donc à présenter vos films à la 10ème édition du Festival Cinemística – 2024 Mythes, Rites et Vie Quotidienne, en vous garantissant un regard absolument attentif et respectueux de la part du comité de sélection envers toutes les œuvres candidates.
La 10ème édition du Festival Cinemística continuera à se dérouler uniquement en personne, avec d'abondantes discussions avec des réalisateurs invités et des spécialistes, toujours ouverts à l'intervention des spectateurs. Nous sommes tous convaincus qu’en partie la survie vers l’avenir de l’humanisme de notre espèce doit s’accompagner de la conservation du rituel cinématographique et du mythe des projections collectives.
2024 Rites, mythes et quotidien - Nous célébrerons le centenaire de Paradjanov
MICRO-PATRONAGE
Comme vous le savez, le Festival Cinemistica n'a pas de subventions, et est financé par de petites contributions des entités sponsors et collaboratrices. Si vous le souhaitez, vous pouvez rendre votre collaboration volontaire effective en effectuant un dépôt sur le compte bancaire de l'Association Guadalcine de la Caja de Arquitectos de Granada (après le marché San Agustín), par tout moyen de votre choix (virement, dépôt en main propre). Veuillez toujours indiquer vos nom et prénom, qui seront publiés sur le site web et le blog du festival.
Code IBAN du compte : ES81 3183 1800 1510 0445 4524
Cinq catégories de participation ont été établies :
Supports du festival : jusqu'à 25,- €
Amis du festival : 25,- €
Membres du festival : 45,- €
Protecteurs de festival : 95,- €
Parrain du festival : 290,- €
Du 7 au 24 NOVEMBRE 2024
La participation est ouverte à tous les producteurs et réalisateurs de cinéma de toute les nationalités et origines. Chaque auteur pourra présenter le nombre d’œuvres qu’il désire, s’il ne les a pas déjà présentées à ce concours précédemment.
Tous les genres (fiction, animation, documentaire, expérimental, inclassable), toutes les années de production, toutes les durées (courts et longs métrages) et tous les formats de production sont admis ; le visionnage pour la présélection se fera par un lien fourni par les auteurs vers un serveur ou une plateforme numérique (lien de type Vimeo, etc.).
Les formats des œuvres sélectionnées pour la projection doivent être des formats numériques tels que .mp4, bien qu'exceptionnellement, ils puissent également être en format physique celluloïd S8mm, 16mm ou DVD.
Les DCP ne sont pas acceptés.
Les films sous-titrés en anglais ou en français sont acceptés dans le processus de sélection.
Les œuvres sélectionnées doivent être présentées dans leur version originale sous-titrée en espagnol. Pour des raisons très exceptionnelles et justifiées, elles peuvent être acceptées pour une projection avec des sous-titres en anglais ou en français, à condition qu'un fichier .srt avec des sous-titres en anglais et une version originale sans sous-titres nous soient fournis.
Les auteurs sont responsables du paiement des droits d'auteur générés par leurs œuvres, et le festival est exempté de tout paiement à cet égard.
Pour participer à ce concours, les conditions suivantes devront êtres respectées et il faudra procéder comme suit:
- Chaque participant devra remplir et envoyer avant la date limite le formulaire d’inscription qu’il trouvera sur http://blog.cinemistica.com/inscripciones-cinemistica/
Le signataire de la fiche d’inscription sera considéré par le Festival comme le seul interlocuteur pour négocier tous les aspects liés à la participation de son film et sera tenu pour seul responsable vis à vis d’autres entreprises ou personnes ayant participé à la production du film.
- Support audiovisuel pour la présélection. Normalement, le comité de sélection travaille avec les liens numériques permettant de visionner les films, tels qu'indiqués par les auteurs dans le formulaire d'inscription.
Si le formulaire d'inscription ne comporte pas de lien permettant de visionner et de télécharger le film, une copie du film, en format DVD ou BluRay, sera envoyée par la poste ou par un service de messagerie à l'adresse suivante :
ARTE7 CINEMATECA
Plaza Campo del Príncipe 1, bajo-izq.
18009 Granada - Spain
Les frais de transport seront à la charge de l’entité responsable de l’inscription du film.
Les inscriptions peuvent également se faire sur clickforfestivals.com, movibeta.com, festhome.com et filmfreeway.com.
En cas de sélection, l’organisation se mettra en contact avec l’auteur pour lui demander tout le matériel nécessaire pour la projection et la promotion de son œuvre.
Les films sélectionnés seront projetés aux horaires et dans les endroits qui figurent sur la programmation et sur le site officiel du cycle www.cinemistica.com. Les copies des films reçus seront conservées dans le catalogue d’Arte7 Cinemateca et pourront être utilisées (libres de droits) dans les activités culturelles et dans les projections de l'Association Guadalcine/Arte7 dans les cadre universitaire, cine-clubs et centres culturels.
La participation est soumise à la pleine acceptation de ces Conditions.
Films de durée égale ou inférieure à 30 minutes: 7.- €
Films de durée supérieure à 30 minutes: 15.- €
Mode de Payement: Pay Pal
Après avoir effectué votre paiement (un paiement pour chaque film), vous recevrez de Pay Pal un numéro d'identification de l'inscription. Vous devez écrire ce numéro dans la première case sur le Formulaire d'Inscription.
15 JUILLIET 2024
LA DATE LIMITE DE SOUMISSION DES FILMS CM2024 EST OUVERTE JUSQU'AU 15 JUILLIET 2024
Information de contact
N'hésitez pas à nous contacter pour toute information supplémentaire à:
Arte7 Cinemateca de Granada
Plaza Campo del Príncipe 1, bajo-izq.
18009 Granada, Spain
Téléphone: (+34) 958 228 133
Portable: (+34) 678 90 36 34
E-mail: info@cinemistica.com
Le premier prix et la plus grande distinction du festival est un symbole fort: “LA LOUPE ET L’AIMANT”. Il s’agit de deux éléments étroitement liés à la figure emblématique du cinémiste grenadin José Val del Omar (1904-1982), qui considérait la loupe comme un symbole de la culture occidentale (ce qui est visible, rationnel, analytique), et son opposé l’aimant, comme un élément de la culture orientale (le magnétisme, l’invisible, l’intuitif). Selon Val del Omar, Grenade serait le point de rencontre entre l’Orient et l’Occident.
Voir album photographique PRIX 2022
Voir album photographique PRIX 2021
Voir album photographique PRIX 2019
Voir album photographique PRIX 2018
Voir album photographique PRIX 2017
Voir album photographique PRIX 2016
Voir album photographique PRIX 2015
Voir album photographique PRIX 2014
